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9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 13:01
Chateau d'Hardelot construit en 1228, reconstruit au XIXem

Chateau d'Hardelot construit en 1228, reconstruit au XIXem

L'une des 4 versions de la robe sanglante de la Reine Margot de Patrice Chéreau réalisé en 1994 créée par Moidele Bickel et Jean Daniel Vuillermoz. Les robes n'ont pas étaient tachées de sang, elles sont été réalisées avec du tissu imprimé de couleur rouge.

L'une des 4 versions de la robe sanglante de la Reine Margot de Patrice Chéreau réalisé en 1994 créée par Moidele Bickel et Jean Daniel Vuillermoz. Les robes n'ont pas étaient tachées de sang, elles sont été réalisées avec du tissu imprimé de couleur rouge.

             

 

 

                  Le Château d’Hardelot dans le Pas de Calais propose une rare exposition sur le costume du cinéma Français exposant plus d’une trentaine de costumes d’une vingtaine de films différents. L’occasion de regarder de près les costumes mythiques de la Reine Margot, ou de Tess.

 

Dans le Hall de cette belle demeure remaniée au XIXem siècle sont exposées les délicates tenues du film d’Adèle Blanc Sec créées par Olivier Bériot en 2010. La qualité des tenues est remarquable, on y distingue de suite une réelle approche historique du vêtement. L’image globale est tout à fait semblable à une robe des sœurs Callot ou de Cheruit des années 1890. Nous remarquerons juste une chose, nombre de détails sont fait à la machine pour un gain de temps et de rapidité. De toute façon le grand public ne ferait pas la différence. Ces détails ne sont visibles que de près ou en étant soit même couturier ou expert.

 

 

robe d'Adèle Blanc Sec créée par Olivier Bériot

robe d'Adèle Blanc Sec créée par Olivier Bériot

Détail d'une robe d'Adèle Blanc Sec créée par Olivier Bériot

Détail d'une robe d'Adèle Blanc Sec créée par Olivier Bériot

L’exposition nous présente le costume du duc de Buckingham réalisé pour les Trois Mousquetaires version USA par Pierre Yves Gayraud. Le film est ce qu’il est : une explosion de feux d’artifices et d'effets spéciaux. Ce film ne se veut pas réaliste mais inspiré. Il eut été opportun dans la scénographie justement de mettre en perspective, le costume du film, une photo de l’acteur habillé et un costume d’époque afin de comparer. Le costume du film est en effet par sa culotte et son surcot de pourpre brodé particulièrement riche, mais le comédien avec ses chaussures à nœud de moulin à vent et son chapeau typique XVem est encore plus flamboyant. C’est un film qui ne se prénait pas au sérieux et qui a su émerveiller par ses vêtement un public de néophytes.

 

Ce qui n’est pas le cas pour le film suivant. Autant à la Robe de Marie Antoinette exposée, que le salon Whitley qui fut créé pour le film les Adieux de la Reine par Christian Gasc, j’avoue avoir était un peu surpris par les finitions et la qualité des dentelles. Un exemple surprenant, sont les entrelacs des boutons du roi Louis XVI qui montrent clairement un travail réalisé dans une précipitation totale. Déjà que le film est fort critiquable dans la mise en scène et le non respect du protocole et bienséance sous l’ancien régime, je suis désolé de constater que le costumier a été obligé de rendre un travail qui eut pu être mieux fini s'il avait eu les moyens et le temps nécessaire.

 

 

Habit de Louis XVI pour le film Les Adieux de la Reine créée par Christian Gasc

Habit de Louis XVI pour le film Les Adieux de la Reine créée par Christian Gasc

Habit de Louis XVI pour le film Les Adieux de la Reine créée par Christian Gasc, regardez bien le détail des boutons et la qualité criticable de l'application des broderies...

Habit de Louis XVI pour le film Les Adieux de la Reine créée par Christian Gasc, regardez bien le détail des boutons et la qualité criticable de l'application des broderies...

La robe que porte Rachel Mc Adams dans le Sherlock Holmes de Guy Ritchie en 2011 créée par Jenny Beatan est très intéressante, car on reconnait un modèle de manteau de Ribaux dans la silhouette mais des manches très Art Nouveau à la Van Velde. Pour un ensemble qui devrait être porté en 1887, il propose une grande modernité puisque ces manches atypiques et rarissimes seront développées vers 1905. Cette anachronisme stylistique est une volonté de présentée cette femme comme une avangardiste. C’est fin, et l’on apprécie cette délicatesse.

 

L’exposition bien que chiche en explication est l’occasion rare de voir des vêtements mémorables de la culture populaires. A voir sans se priver surtout à 2€ l’entrée !

vêtements de Sherlock Holmes en 2011 créés par Jenny Beaven

vêtements de Sherlock Holmes en 2011 créés par Jenny Beaven

Manteau Haute Couture réalisé par Caroline Reboux en 1870

Manteau Haute Couture réalisé par Caroline Reboux en 1870

Robe créée pour le film Arsène Lupin en 2004 par Jean-Pierre Larroque. Robe évoquant les robes de dentelle irlandaise.

Robe créée pour le film Arsène Lupin en 2004 par Jean-Pierre Larroque. Robe évoquant les robes de dentelle irlandaise.

La particularité de la dentelle d’Irlande est que tout est fabriqué en une fois, sans être coupé ni recousu par la suite. C’est un travail exceptionnel par sa technicité.

La particularité de la dentelle d’Irlande est que tout est fabriqué en une fois, sans être coupé ni recousu par la suite. C’est un travail exceptionnel par sa technicité.

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 00:00
Kimono en Tsutsugaki milieu du XIXem siècle

Kimono en Tsutsugaki milieu du XIXem siècle

Qu’est-ce que le tsutsugaki [筒描] ? Avant d’être un tissu japonais, c’est avant tout une technique. Le tsutsugaki (de tsutsu, « tube » et de gaki, « dessin ») désigne une technique japonaise de teinture à l’indigo accompagnée de décors réalisés par réserve à la pâte de riz.

 

Le musée Guimet est le premier musée occidental à proposer une exposition retraçant cette technique. Dans une scénographie de qualité, les conservateurs ont su jouer des couleurs, et des trois dimensions, mention spéciale pour la rotonde décorée de Nobori des 10m de haut traversés par une brise légère.

 

À l’image de l’art de l’estampe, le tsutsugaki est un art populaire qui relève à la fois du dessin et de la teinture, résultat d’un processus de création complexe qui fait appel à plusieurs savoir-faire conjoints (le dessinateur, l’artisan et le teinturier). Né à l’époque de Muromachi (1337-1573), le tsutsugaki a connu son apogée au cours de l’époque d’Edo (1603-1868). Les kimonos [着物] et yukata [浴衣] réalisés grâce à cette technique sont des habits de travail. Même si l’indigo n’est pas bon marché au japon, cette couleur est très peu chère face à la broderie. De plus l’indigo a la particularité de se maintenir sans mordant, c’est pourquoi il fut très utilisé pour les emplois salissant ou usant. Que ce soit les pompiers, les pêcheurs, les dockers ou certains manutentionnaires, tous portés les tsutsugaki aux motifs protecteurs. Cette spécificité explique pourquoi ces vêtements sont rares dans les collections muséales contemporaines. En effet les habits ont souvent disparu car trop usés. L’origine laborieuse de ces vêtements explique aussi pourquoi les premières collectionneurs du Japon en France que ce soit Auguste Lesouëf (1829-1906), Léon de Rosny (1837-1914) ou Samuel Bing (1838-1905) n’ont pas acheté ce type de travaux. Ces deux raisons expliquent pourquoi ces œuvres artisanales sont si rares dans les collections privées anciennes.

 

Les motifs des tsutsugaki diffèrent selon les régions. Au nord-est du Japon les motifs de singes prédominent, tandis qu’à Kyûshû, au sud-est de l’archipel, le shishi (lion japonais) et le dragon s’imposent dans des coloris particulièrement vifs et éclatants.

 

Un rare tsutsugaki qui a appartenu à Léonard Foujita (1886-1959) met en évidence l’aspect réinventé de cette technique. Il a su appliqué son vocabulaire artistique à cette technique pluri centenaire. La collection Riboud conservée au musée Guimet, témoigne de l’audace des décors et de la vivacité des couleurs, qui font de ces textiles d’authentiques œuvres d’art, empreintes de force et de sagesse populaire.

 

Musée Guimet à partir du 13 juillet au 7 octobre 2013:

Les samedis et dimanches à 14h (durée 1h)

Plein tarif : 4.20 euros ; tarif réduit : 3.20 euros

Portrait de Léonard Foujita avec au fond le tsutsugaki qu'il a réalisé

Portrait de Léonard Foujita avec au fond le tsutsugaki qu'il a réalisé

Tsutsugaki réalisé par Léonard Foujita

Tsutsugaki réalisé par Léonard Foujita

vue d'ensemble d'une partie de l'exposiiton

vue d'ensemble d'une partie de l'exposiiton

Exposition tsutsugaki au musée Guimet
détail du vocabulaire artistique

détail du vocabulaire artistique

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26 janvier 2013 6 26 /01 /janvier /2013 16:20

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Un vernissage décalé et Dada à l'ESPACE K de l'artiste Frank SEVES, un concept totalement suprenant et déluré à venir découvrir pour premièrement s'oublier et secondement être en contact direct avec une vision d'autrui emplie d'humour. 

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 09:10

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Véronique Grange-Spahis et Thierry Tessier devant un Graphogène de Claude Mollard exposé dans l'espace de la Visionairs Gallery à Paris jusque le 3 septembre 2012. Photo d'Alain ROBERT


L’exposition de Claude Mollard est présentée jusqu’au 3 septembre dans l’espace de la Visionairs Gallery. Le titre de cet événement culturel est « Des Origènes aux Graphogènes ». Claude Mollard présente un travail particulièrement esthétique qui est basé sur la version photographique de la figure stylistique littéraire qu’est la métonymie : la partie pour le tout. Claude Mollard présente une première partie d’œuvre dont l’origine est naturelle, ce sont des clichés de la nature. Nous sommes loin d’une still life, mais bien en présence d’une recherche de sens, d’illustration à travers les détails de la nature. Un morceau de roche devient visage, une souche d’arbre à la forme d’un corps humain…C’est un travail poétique qui fait écho à bien des sentiments, que ce soit un sentiment écologique, esthétique voir même théologique et naturaliste avec la sacra stella qui jusqu’à Darwin affirmée que la nature était organisée selon une hiérarchie où l’homme était l’aboutissement et la Pierre la base, les plantes et autres animaux n’étant que des intermédiaires entre le minéral et la conscience. Par son travail sur les Origènes, où la pierre, le bois, la terre évoquent ce qu’ils ne sont pas, mais ce qu’ils sont en devenir, nous pouvons y lire une tension philosophique voir théologique. Gaïa est en tout et partout. Est-ce aussi une évocation du chamanisme ? Des Manes de l’empire romains ? Des kamis du Shintoïsme Japonais ? ou de l’omnipotence et omniprésence d’un Dieu unique ? C’est un peu tout ça à la fois. Chacun revoit les origènes selon son passé culturel et son développement mystico-philosophique. Sont aussi mêlés dans l’exposition les Graphogènes qui sont des agrandissements des œuvres de street art, des graffiti. Là encore Claude Mollard nous montre le doux jeu du hasard. L’artiste de la rue par ses mouvements rapides a réalisé des œuvres de grandes dimensions, mais son geste a aussi à petite échelle fait apparaitre des visages, des formes reconnaissables. Est-ce réellement le hasard ? Doit-on rapprocher ces gestes intuitifs à de l’inné ? Ou plutôt à une culturelle universelle enseignée depuis l’enfance par l’enseignement ou les média ? Où serait-ce même le signe d’une pensée supérieure ?  Un monde parallèle qui parle à travers nos gestes inconscients ? Ces questions sont vastes, nombreuses et du domaine réservé de chacun d’entre nous.

 

L’occasion pour nous de poser 3 questions aux organisateurs de l’exposition.

 

Véronique Grange-Spahis, vous êtes le commissaire d’exposition de cet événement, pouvez-vous nous exprimer votre ressenti sur les Origènes et les Graphogènes ? Les interprétez-vous, où est-ce que vous préférez vous focaliser sur l’aspect esthétique ?

Si Claude Mollard a réalisé beaucoup de photos de nature et d’objets, ce sont les visages qui s’imposent rapidement, des figures humaines qu’il découvre dans la nature.

Il traque ainsi les «Origènes», visages-esprits captés dans la nature et dans les sites patrimoniaux, depuis 1999 (alors qu’il pratique la photographie depuis les années 1970, date de sa première exposition).

Léonard de Vinci invitait les jeunes peintres à imaginer des scènes ou des paysages par l’observation de vieux murs souillés de taches. À 5 ans déjà, Claude Mollard, comme la plupart des enfants, scrutait tout ce qui était devant ses  yeux, que ce soient les nuages ou les tapisseries sur le mur, y  discernant moult paysages et êtres divers.

Il y a donc déjà une interprétation personnelle qui n’empêche pas de la prolonger certes, mais c’est le côté « esthétique » que je retiens avec tout le parcours qui a permis à l’œil du photographe de nous offrir sa propre vision.

La force de Claude Mollard c’est de nous donner à voir ce que nous occultons ou ne savons pas ou plus voir.

Ses photos me font rêver et partir vers d’autres contrées, dans un pays imaginaire. A chaque regard, je découvre d’autres éléments, une autre histoire.

 

 

Pourriez-vous nous expliquer votre rencontre avec Claude Mollard et votre désir de travailler avec lui ?

Je parlerai de plusieurs rencontres – comme dans le Petit Prince lorsque celui-ci rencontre le renard.

Claude Mollard

est un homme riche de plusieurs vies. Ce sont ses actions culturelles, ses réformes et ses écrits que j’ai d’abord rencontrés sur les bancs de la fac, puis dans son implication auprès de l’art et des artistes. Je l’admirai de loin, le saluant, sans oser vraiment l’aborder. Nous avons commencé à échanger vraiment au Luxembourg, à l’exposition d’un même ami sculpteur, loin de Paris.

C’est ainsi qu’après l’intellectuel, j’ai découvert l’artiste, le photographe.

 

Au printemps 2008, je présente Claude au galeriste Mehdi Ben Cheikh, qui exposera ses Origènes de Pompéi à l’automne de la même année. Ce dernier, passionné de street art, l’amène dans un vieux parking dont les murs sont recouverts de graffitis.

Fidèle à sa quête, l’œil de Claude Mollard y découvre un, puis deux, puis plusieurs Origènes…

Ainsi de trois taches blanches, trois virgules, un visage apparaît, semblable aux traces laissées par nos ancêtres sur les parois des cavernes.

 

Claude Mollard

est un passionné, éternel chercheur qui s’émerveille de tout ce qui l’entoure et nous fait partager sa quête. Le désir de travailler avec lui m’était une certitude.

 

Lydie Geoffroy, en tant que galeriste de cet espace, pouvez-vous nous expliquer cotre ligne éditoriale ? Ainsi que vos projets ?

Nos expositions sont plutôt concentrées sur la photographie et les événements culturels. Nous sommes dans une perspective de présenter des artistes engagés qui peuvent aussi bien critique la société, le consumérisme que la religion. Notre objectif est de créer un lieu d’éveil, d’échanges et de prise de conscience. Nos projets sont nombreux mais notre priorité actuellement est de développer notre collaboration avec la Chine où nous avons aussi un espace à Singapore et Hong Kong.



en août, se renseigner par téléphone pour les horaires d’ouverture ou sur rv)

VISIONAIRS GALLERY

Du 14 juin au 3 septembre 2012

Du mardi au samedi de 14 h 30 à 19 h

14, rue des Carmes

75005 Paris

01 42 61 15 15

www.visionairsgallery.com

Métro : Maubert-Mutualité
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19 mai 2012 6 19 /05 /mai /2012 00:17

 

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Mve Claude Camelo, aquarelliste

 

 

Une très importante exposition-hommage à Raul da Costa Camelo (1924-2008) s'ouvre à Castelo Branco au Portugal sous la protection de Mario Suares - ancien président du Portugal de 1986 à 1996. Même si Raul a vécu plus de 58 ans en France, son impact et son importance dans la peinture contemporaine Portugaise est remarquable et reconnue.

 

Journaliste, politologue et écrivain, c'est un homme curieux de tous et de tout que nous découvrons à travers des photographies, des peintures et des textes. C'est aussi l'occasion de redécouvrir la profondeur de son analyse, sa rigueur de travail et son humour sans pareil. 

 

 Voici pour nous l'occasion d'interroger Mve Claude Camelo qui fera exceptionnellement le déplacement à castelo Branco pour le vernissage de l'exposition.


La ville de Castelo Branco rend hommage à Raul da Costa en cette année 2012, que ressentez-vous face à cet événement ?

 Une grande joie. Oui, définitivement une grande joie que de voir un hommage si important organisé par ses proches, ses amis qui le connaissaient fort bien. Ils ont été touché autant par son œuvre que par sa personne. Car les œuvres de Raul reflètent la variété de ses intérêts non seulement artistiques, mais aussi musicaux et littéraires.  Je dirai même que l’on retrouve dans son expression artistique son amour de la vie, du monde, de l’histoire et de la politique. Une de ses maximes préférées était : « Rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »

 


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Huile sur toile abstraite de Raul Da Costa Camelo vers 1990, collection particulière

 

 


Comment étaient les rapports de Raul avec sa patrie natale ?

Il a quitté le Portugal vers 1948 autant pour des raison politique que par soif de découvrir de nouvelles technique de peinture. C’est pourquoi il a suivi les cours des Beaux-Arts à Anvers durant un an, avant d’arriver à Paris en 1950, dans le quartier St Germain. Il a fait toute sa carrière professionnelle à Paris en tant que journaliste politique, pourtant il est resté attaché à sa nationalité portugaise au point de ne pas consentir à adopter la nationalité Française. C’était un exilé de l’intérieur. Raul aimait profondément la France et se passionnait pour sa politique, son histoire, ses cafés en particulier ceux de St Germain comme le Select ou la Coupole. Je dirai même que ce n’est pas uniquement Paris, mais la France dans son ensemble qu’il aimait. L’une des régions qu’il connaissait le mieux était la Bretagne où nous avons temps voyagé ! Raul était attaché à ce paysage et la psychologie de chacun. Son étude de l’autre et de ce qui l’entourait été sans fin.

 


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Huile sur papier représentant Pimprenelle de Raul Da Costa Camelo vers 1975, collection particulière

 


Quel jugement porterait-il sur l’évolution politique actuelle de l’Europe ?

Il serait triste. Triste de voir que le fric l’a emporté sur la volonté politique. C’était un européen convaincu. Il était très conscient des différentes nations, mais il pensait que nous étions au point qu’il fallait dépasser ses rancœurs et autres aspects de discordes pour voir plus loin, pour s’unir avec espoir.

 

 

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Encre sur papier représentant 2 poissons et un visage en trompe l'oeil, de Raul Da Costa Camelo vers 1970, collection particulière

 

 

 

 

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Portrait de Raul da Costa

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17 mai 2012 4 17 /05 /mai /2012 07:55

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Florence Nief, est une artiste débordante d’énergie œuvrant autant dans la peinture que dans d’autres média tels la céramique, le collage et les installations. Elle présente sa nouvelle exposition intitulée « Regards » dans la Galerie Haute, espace privatisé du Palais de Tokyo.

Nous avons eu le plaisir de croiser Florence Nief au cours de sa participation à FREE GO ARTS 2011 ainsi que dans l’exposition « La couleur dans l’art contemporain » à Boulogne-Billancourt en mars dernier. Son énergie et sa passion de l’art sont une réelle bouffée de joie. Le recul qu’elle nous offre sur notre société est empli d’une volonté de changer les choses, de casser les barrières. C’est d’ailleurs le thème principal de cette impressionnante installation dans la Galerie Haute du Palais de Tokyo.  Florence Nief fait évoluer les Résilients, humains cassés, écorchés mais désespérément vivants, dans un univers décalé, créé à partir d’objets de récupérations et de matériaux I.F.S. détournés (peinture intumescente, panneaux isolants, mousse polyuréthane).  L’univers de l’artiste bouscule nos codes, dérange notre conscience formatée, ébranle nos mœurs, dénonce les dictats imposés et se joue de notre consumérisme qui frôle l’hédonisme. Les Résilients nous incitent à réfléchir sur sens profond de notre vie et nous interpellent sur les décisions et actes que nous faisons chaque jour.

Curieux de mieux comprendre son travail, voici 3 questions auxquelles Florence a accepté de répondre :

 

Florence, votre travail s’articule sur le besoin de recul sur notre société, vous considérez-vous comme un artiste politisé ou comme un penseur de la société ?

« Je ne me considère pas comme une artiste politisée. Je suis avant tout une femme, une mère qui réfléchit sur le monde, qui s’inquiète de ce que l’on va laisser à nos enfants. Ma sensibilité aux problèmes dans le monde est à fleur de peau. J’éprouve de l’incompréhension au fait qu’aucune solution n’est été apportée face à la faim dans le monde, aux bouleversements climatiques, aux inégalités sociales. L’évolution de la société ne tient pas assez compte de l’homme ni de la terre. Je veux offrir un peu d’espérance à l’humanité. Je crois en l’Homme et à sa capacité à se réinventer ».

 

Les Résilients sont fabriqués avec des objets de récupération, au-delà de l’aspect purement écologique, quel est le message ? Existe-il une seconde lecture possible ?

« Je suis très sensible à la nature. Tout au long de ma vie, par mes voyages, j’ai été confrontée aux catastrophes naturelles, aux attentats, à la famine, aux épidémies. J’ai seulement du bon sens. Et j’aimerais réveiller celui du tout à chacun. Mon travail a en effet plusieurs lectures possibles. Autre que l’aspect écologique l’on peut deviner une évocation de la pensée unique, de la conscience formatée ».

 

Comment aimeriez-vous que les spectateurs qualifient votre travail ?

« C’est une vision personnelle du monde. Je les laisse libre de voir ce qu’ils veulent. Je serais rassurée si les spectateurs sont interpelés. Qu’ils aiment ou abhorrent, peu m’importe. Mon souhait est de leur ouvrir les yeux. Le but est de les questionner, de les forcer à s’interroger ».

 

Contact :

Elisabeth de La Presle

Mob +33 (0)6 80 61 06 23

elisabeth.delapresle@gmail.com

 

 

 

REGARDS exposition du 8 au 10 juin 2012

Galerie haute, espace privatisé du Palais de Tokyo

13, avenue du Président Wilson – 75116 Paris

www.palaisdetokyo.com

 

Partenaires de l'exposition:    

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23 février 2012 4 23 /02 /février /2012 12:19

 

 

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LA SALADE D’ORANGE DE STANLEY KUBRICK, 2012 Collectif Faim d’Art composé de : Marie Paule CHARLES écrivain, Cassandre LAVOIX, photographe et Eugénie LEVET Graphiste 60 x 90 cmTirage d’art contrecollé sur une feuille d’aluminium reposant sur un châssis

 

 

 

 

VERNISSAGE LE 31 MARS A PARTIR DE 18H

1 TER, AVENUE DESFEUX 92100 Boulogne-Billancourt

 

Du lundi au dimanche de 10h à 19h30

 


LES ARTISTES EXPOSES 

 Franck SEVES -  Florence NIEF BENHAMOU - Henry HANG - Benoit TRIFFAULT -  Yon COSTES -  Isabelle CAPPE -  Rio DELAFEUILLE -  Benoit ATL -  Claude CAMELO - Catherine CAVIN - HARRY (JL&H) -  Karim AZEKI - Collectif FAIM D’ART - Grégoire FRANÇOIS - Carl Henning PEDERSERN - Raul Da COSTA CAMELO - Kevin PARIENTI - Stephane PAGAN - Franck CARNAULT


 SAMEDI 31 MARS 

 

17h – Rendez-vous de l’art et de la mode avec le Fashion Show

POWERS OF COLORS de Stéphane PAGAN.

 

17h30 – performance I LOVE COLORS de Franck CARNAULT

 

20h    Concert acoustique de JOHN & BETTY

 DIMANCHE 1ER AVRIL 

 

11h – performance artistique de Frank SEVES


 14h – performance I LOVE COLORS de Franck CARNAULT

 

Avec les soutiens de:
Espace K - Commérages production - Elisabeth de la Presle, Art Consulting - Melville Theater - Stéphane Pagan - La boutique du Feng Shui - Etincelle Video - Dorval Editions - Hanacom - Thierry Tessier & Cie - Société Ricard


CONTACT PRESSE:
Thierry TESSIER-06 75 21 39 11 - thierrytessier@hotmail.com
Géraldine POLION - 06 85 33 20 20 - mllepoliongeraldine@gmail.
 com

Stéphane PAGAN - info@stephane-pagan.com

 

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16 novembre 2011 3 16 /11 /novembre /2011 09:41

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Vente aux enchères publique le dimanche 20 novembre 2011 à 18h30 au Studio Harcourt  

  10, rue Jean Goujon, Paris VIIIème

 Vernissage : vendredi 18 novembre de 18h30 à 21h30 

 Exposition publique et gratuite : samedi 19 et dimanche 20 novembre de 14h00 à 18h00

 

 

CATALOGUE COMPLET sur le site: FREEGOARTS.ORG

 

FREE GO ARTS est d'abord et avant tout le résultat d'un constat, celui au combien difficile de comprendre qu'en France et plus largement dans les pays occidentalisés, la pauvreté n'a de cesse de progresser. Nous assistons à une paupérisation grandissante de la société. La crise dans laquelle nous vivons et qui semble s'accélérer est une véritable épée de Damoclès sur de nombreux foyers. Tout le monde a peur et surveille avec attention l'économie mondiale, tout en étant impuissant. Les subventions européennes en faveur des ONG comme les banques alimentaires ont été sauvées in extremis pour les 2 prochaines années. Mais nous savons tous que la tendance générale est à la limitation des dépenses. Ce n'est qu'un recul pour mieux sauter. Les banques alimentaires sont des acteurs majeurs de la lutte contre la pauvreté. Sans elles, de nombreuses petites structures caritatives ne sauraient trouver l'alimentation. Sans être devin, nous savons tous que les gouvernements européens vont devoir prendre des décisions graves pour maintenir l'endettement des pays. Ce rabotage de toutes les dépenses tomberont aussi sur les subventions des ONG.

 

 

C'est avec cette grave problématique que la Banque Alimentaire a décidé d'offrir une visibilité suplémentaire à son action et d'essayer de récolter des fonds pour ses campagnes. Après 2 editions, FREE GO ARTS est devenue une vente aux enchères d'Art contemporain remarquable, regroupant plus de 70 artistes de renoms parmi les plus côtés de la place Parisienne. Les artistes sollicités, le sont sans aucun retour pécunier, le don est total et il en est d'autant plus fort. Pour l'édition 2011, voici certains des artistes qui participent: Jef AEROSOF, BEN, Mathieu MERCIER, Robert COMBAS, Jacques MONORY, Jean-Charles CASTELBAJAC, Gérard FROMANGER, Philippe PASQUA, CharlElie COUTURE, Florence Nieff BENHAMOU.

 

 

matthieu mercier

Lot N°11 par Mathieu MERCIER

Sans Titre, 2003

Casquette en tissu et marteau - Edition ADIAF

Prix Marcel Duchamp en 2003 pour cette oeuvre

À travers ses sculptures et ses installations, il tourne en dérision nos habitudes domestiques et les caractéristiques de la consommation de masse.

75 exemplaires #58

25,5 x 26 x 32 cm

450 € - 550 €

 

 

L'Art a accessible à tous, chacun a une sensibilité artistique qui sera touchée par l'une des oeuvres. L'Art est universelle, tout comme la nourriture. La démarche de la banque alimentaire est tout à fait remarquable car elle n'est pas misérabiliste ni démagogique. C'est une action construite, avec un objectif simple et un échange où une réelle valeur ajoutée est produite. Car les acheteurs profiterons de la gratuité des commissions. En effet le commissaire-priseur, Pierre Cornette de St Cyr offre gracieusement ses services. C'est une réduction de près de 20%. Un adjudicateur averti peut ainsi acheter un artiste Français connu et côté avec une réduction confortable par rapport au marché de l'art classique.

 

 

 

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Lot N°19 par Alain DECLERCQ

Mange ta main, 2011

Graphite sur papier

Reprise de cette vieille maxime: "si tu as faim mange ta main et garde l'autre pour demain". Critique de la situation sociale actuelle où chacun se bat pour continuer

21 x 30 cm

350 € - 450 €

 

 

 

L'exposition et la vente aux enchères se tiennent au studio Harcourt, temple parisien de la photographie.  Ce choix judicieux permet premièrement d'offrir à chacun de visiter ces salons si agréables de la culture française, et secondement propose d'exposer les 83 oeuvres d'artistes dans des conditions optimales.

 

 

      Mr Brainwash

Lot N°27 par Mr Brain wash

Juxtapose, 2011

Sérigraphie signée et numérotée

Critique avec humour et talent des stérétypes du XXème siècle

96.5 x 127 cm

1.800 € - 2.200 €

 

 


Quelques chiffres à titre indicatif:

  • Personnes sollicitées pour la vente: 3 organisateurs, 7 stagaires de l'IESA, quinzaine de personnes de la BAPIF
  • Le prix le plus bas pour oeuvre commencera à: 150€
  • Le prix moyen des oeuvres est:1.219€
  • Nombre de sponsors: 11

 

 

 

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Lot N°33 par Mr Brainwash

! notre monde?, 2011

Acrylique, matériaux de récupération

120 x 40 cm

450 € - 550 €

 

 

 

faim d'art

 Lot N°73 & 74 par le collectif FAIM D'ART ( Marie-Paule Charles, Eugénie Levet et Cassandre Lavoix)

Le gâteau de François truffaut & le Boeuf- carotte de Claude Sautet, 2011

Tirage d'art

Avec humour et poésie le collectif faim d'art travaille sur le mix entre cuisine d'enfance et le cinéma

40 x 30 cm

200 € - 250 € chaque lot

 

 

 


CATALOGUE COMPLET sur le site: FREEGOARTS.ORG

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 22:47

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détail de l'exposition qui se tiendra jusque le 24 juillet 2011

 


Qui est Edouard BOUBAT (1923-1999)? Les amateurs éclairés de la photographie se raillent de cette question et peuvent même se choquer. Mais osons le dire simplement sans jugement de valeur, Edouard BOUBAT n'a pas la reconnaissance populaire de Robert DOISNEAU ou d'un Willy RONIS. Et Pourtant cet artiste a été reconnu par ses pairs et a brillé sous les feux des récompenses: Prix Kodak en 1947, prix Octovius Hill en 1970, Grand Prix National de la photographie en 1984... Tel Jacques Henri LARTIGUE (1894-1886), Edouard BOUBAT est moins connu que son travail. Nombreux de ces clichés sont admirés et reconnus à travers le monde. L'exposition présentée actuellement au musée de la carte à Jouer à Issy les Moulineaux est un hommage à cet artiste qui utilisa le médium de la photographie à partir de 1938 avec son entrée à l'école d'Estienne dans le département de la photogravure. Plus de 60 ans de photographie! Ce sont les témoignages d'une époque. Plus que du naturalisme, son regard n'est ni analytique ni critique, il est témoin de la vie. Il observe avec bienveillance les décades qui se suivent, l'évolution de la mode, et les sempiternelles crises existentielles de l'être humain. La nature humaine reste la même, et c'est cette nature que capture Edouard BOUBAT à travers les âges et les époques.

J'ai encore en tête cette jeune et magnifique mariée montant les marches de l'église avec fierté et joie. La robe est typiquement d'inspiration de Dior, la saison doit être fraîche -certainement l'hivers- car nombreuses sont les spectatrices qui portent des fourrures qui ont connues des jours meilleurs, ce cliché est daté de 1952. D'un rapide coup d'œil, on y voit un témoignage de l'évolution de la mode, avec un charme suranné. Mais j'y vois surtout la perpétuelle joie que ressent la jeune mariée en gravissant ces marches. Ce jour "J" qui est le sien. Elle est la princesse au milieu de la cour. C'est magique, c'est magnifique, c'est perpétuel. A ceci s'ajoute sa volonté, car elle retrousse seule sa robe pour monter les marches, par son geste elle indique inconsciemment qu'elle entre volontairement dans sa vie de femme, qu'elle décide consciemment et épouse autant son mari que sa futur vie. Cette jeune femme est un esprit vif, fort et structuré, elle avance le pas sûr, le charme au coin des lèvres. 

Un autre cliché m'a particulièrement frappé, celui présentant -de dos- le portrait rapproché d'un jeune homme chapeauté portant dans les bras un jeune enfant, tous deux regardant la mer. Cette photo a été prise en 1956 à Nazaré au Portugal. Le pays est en pleine crise économique, la difficulté au quotidien est pesante. Cette photo est une illustration criante de la dureté de la vie dans un silence éloquent. Cette image grâce à sa prise de vue en biais montre la crise d'angoisse que connaît l'adulte face à l'implacable avenir. Comment réussir à vivre? De quoi sera fait le lendemain? Comment envisager la vie? Ces crises existentielles percent dans ce noble port de chapeau, dans le calme et la fausse sérénité de la scène. 

 

J'ai redécouvert Edouard BOUBAT que j'avais croisé dans mes études et classé dans la case des photographes humanistes, cette exposition pour moi fut l'occasion de comprendre que l'émotion à l'état pur était souvent caché dans le sourire invisible. Jacques Prévert l'avait décrit comme le correspondant de paix, voici à n'en pas douter la meilleure des définitions. Un correspondant de paix dans l'espace et le temps. 

 

Pour les détails en rapport avec le musée de la carte à Jouer à Issy les Moulineaux, cliquer ici

 

 

 

 

http://2.bp.blogspot.com/_QK1aFbHXS3w/TL4SOIxkqbI/AAAAAAAAC-A/HtfH_YjQ-3A/s400/Edouard+Boubat+2.jpg
Edouard Boubat, Nazasé en 1956

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