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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 18:33

marchand criquet

Les grèves m'ayant bloqué lors de mon trajet pour me mener dans le nord de la France ce week end, j'ai été coincé à Rouen pour plus d'une heure. J'ai eu le plaisir de découvrir un photographe reporter. Igor DOUPLITZKY actuellement présenté à "Ici & Ailleurs". Son  exposition porte sur le thème du Yemen. Pays fantastique autant par son architecture que par son caractère. Des paysage arides qui creusent les visages. Voilà ce que montre Igor, des visages, des gens, des expressions humaines. Leur regard est franc, fier, rempli d'intelligence. En observant le marchand de criquet, l'un de mes clichès préférés, nous y distinguons toute la ruse de cette personne âgée. On peut supputer qu'il a le sens des affaires... Le Yemen c'est aussi la condition de la femme avec le port du Niqab, tchador et burka. Cette image "d'épinale", ne cesse d'être colportée par les média présentant le Yemen comme un pays ultra. A travers la lecture de ces images, la première chose qui me frappe est la pauvreté. Ce regard si caractéristique des personnes qui souffrent chaque jour et y sont résolus. Ce regard insurmontable qui nous donne honte de profiter de tant de largesse du capitalisme car nos voisins n'ont pas assez pour boire ou manger correctement. Je suis content d'avoir vu ces clichés pour dépouissiérer mes appriori sur les Yemenites qui forment un peuple fier composé d'extrêmistes comme de gens simples qui essaient de vivre et d'offrir une vie meilleure à leurs enfants. Je vous invite fortement à découvrir cette expo à Rouen, simple mais touchante de sensibilité. A ne pas douter que le photographe doit avoir une bonne dose d'empathie. Merci à lui de nous ouvrir les yeux.

 

"Sur la trace des Yéménites- café librairie "d'ici et d'ailleurs" au 31, rue Daniette  76000 Rouen du 1 au 30 octobre 2010

SCAN1

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 12:00

Nan Goldin, artiste intimiste, créatrice du Slideshow en 1973 dans un bar de New York, précurseur dans l'évolution de la photographie vers le reportage reflétant une vie. En alliant commentaire, musique rock et clichés personnel, Nan GOLDIN analyse sa vie et l'évolution d'une periode si bouleversante.






Travaillant sur les addictions, qu'elles soient sexuelles, ou dues à la drogue, ce sont des images fortes avec un esthétisme asymétrique. Traversant la période de la première contamination du SIDA, Nan GOLDIN émeut tout à chacun sur son parcours.



Et pourtant on peut se demander si elle saura se renouveler? Depuis maintenant dix ans, les expositions sur son travail parcourt le monde, de Berlin, à Paris,  en passant par New York. Si l'exposition qui eut lieu à Beaubourg en 2003 fut un succès retentissant, les spectateurs sortant bouleversés, et troublés, il semble que la nouvelle génération semble moins sensible. Même pire, actuellement, son travail ne peut être apprécier sans une mise ne abyme, une remise en contexte qui explique l'époque. Ce besoin d'explication a commencé en Suède en 2009 avec l'exposition montée sous la direction de Pia Kristopherson où la génération de la vingtaine n'a pas ressenti l'émotion que nous aurions pu attendre. Ils regardent son travail comme des oeuvres peintes par les impressionnises avec le recul de l'esthétisme avec une totale absence du sentiment.

Ceci est troublant, voir blessant de se rendre compte que de ne pouvons expliquer notre peine ou ses sentiments face à une génération qui ne comprend pas, elle ne le peut, n'ayant pas vécu la même histoire. La nouvelle génération surtout en scandinavie ne se sent pas conserné par cette débauche de sexe, drogue et rock'n roll si typique du début des années 80. Sont-il plus sérieux, plus stricts, à nos yeux, oui. Mais ils sont tout aussi créatifs, selon des critères différents que nous ne possèdont peut-être pas pour les apprécier. ils nous manquent les codes...

Avec les années passant, le travail de Nan Goldin se fige dans une période de plus en plus certainement. On vit cruellement en direct, le décalage générationnel. Peut-être que d'ici peu nous ettendrons Nan Goldin: so 80tie's! Ils étudieront différement son travail et préféreront d'autres clichés plus esthétiques à n'en pas douter...
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